On fait le point 26 : ChatGPT et la révolution de l’intelligence artificielle

Dans le 26e épisode du podcast « On fait le point », le Chief Economist Koen De Leus et le Chief Strategy Officer Philippe Gijsels plongent dans l’univers de l’intelligence artificielle (IA) en s’attardant tout particulièrement sur le chatbot ChatGPT. Nous résumons ici pour vous les principales idées de cet épisode. Envie d’en savoir plus ? Vous pouvez écouter le podcast en français via les canaux habituels.

Que pouvez-vous attendre de ce synopsis ?

Nous expliquons en détail ce qu’est ChatGPT et ses possibilités. Nous parcourons également les possibilités qu’offre cet algorithme pour le futur. Nous analysons les opportunités ainsi que les dangers. Nous nous posons également la question de savoir quelles sont les entreprises qui pourront bénéficier de l’IA et s’il y a un risque de chômage en raison des améliorations constantes des performances de l’IA. Par ailleurs, nous abordons les côtés les plus inquiétants de l’IA : les ordinateurs qui deviennent plus intelligents que les humains et – qui sait ? – décident d’écarter les humains, considérés comme inutiles.

Après cette courte introduction, passons sans tarder au synopsis.

Qu’est-ce que ChatGPT et quelles sont ses possibilités ?

ChatGPT est un modèle de langage développé par OpenIA, un centre de recherche spécialisé dans le domaine de l’IA. Il s’agit d’un système d’IA avancé, capable de comprendre et de rédiger dans plusieurs langues, ce qui lui permet de communiquer avec des humains via une simple interface de chat. ChatGPT a été formé à partir d’énormes quantités de textes, ce qui lui permet de fournir des connaissances et des informations sur la plupart des sujets.

Quel est le niveau d’intelligence de ChatGPT et peut-il devenir encore plus intelligent ?

Le chatbot affiche déjà un beau palmarès, comme des réussites aux examens d’une faculté de droit américaine. Dans un proche avenir, les programmes d’IA pourraient devenir encore plus intelligents et non seulement reproduire des informations, mais également se montrer créatifs et générer de nouvelles idées.

Comment être certain qu’il ne s’agit pas d’une énième tendance autour de l’IA (qui s’accompagnera de la bulle spéculative habituelle) ?

Il est vrai que l’IA a fait l’objet de nombreuses spéculations par le passé, mais aujourd’hui, tous les facteurs semblent réunis pour que la technologie parvienne à percer véritablement. Il existe aujourd’hui de grandes quantités de données à partir desquelles les algorithmes peuvent apprendre, ainsi qu’une puissance de calcul suffisante. Mais pour qu’une bulle spéculative se développe, une tendance ne suffit pas. Il faut également un produit prometteur ainsi que d’abondantes liquidités sur le marché. Les deux premières conditions sont remplies. La troisième l’est moins.

Quelles sont les opportunités offertes par l’IA ?

Pour Philippe Gijsels, l’IA pourrait, à terme, marquer le début d’une révolution aussi importante que la maîtrise du feu, l’invention de la roue ou la naissance de l’agriculture. L’IA est déjà utilisée pour accélérer le développement de nouveaux médicaments. Elle offre également de nombreuses possibilités dans les domaines des services à la clientèle, de la création de contenus, du développement de logiciels, de la cybersécurité, du commerce de détail et des services financiers.

Elle devrait surtout profiter aux producteurs de puces électroniques, aux entreprises plateformes et aux fournisseurs de services Cloud.

À mesure que l’IA devient plus intelligente et plus créative, elle génère plus d’idées et contribue activement à l’innovation. Nous nous attendons à une accélération de l’innovation et à une augmentation de la productivité. Selon certains économistes, si ChatGPT ou tout autre algorithme réussissait à atteindre le même niveau que l’intelligence humaine, la croissance annuelle pourrait atteindre 30%. Mais nous n’en sommes pas encore là.

L’IA ne menace-t-elle pas de jeter de nombreux travailleurs à la rue ?

Dans le passé, les nouvelles technologies ont souvent provoqué des pertes d’emplois, en particulier dans les secteurs caractérisés par des tâches répétitives. Mais la plupart du temps, de nouveaux emplois ont été créés. Avec l’IA, il n’est pas impensable que certains emplois disparaissent à terme sans être remplacés par d’autres et, dans ce cas, cela vaut aussi pour les travailleurs de la connaissance.

Même s’il faut s’attendre à ce qu’au cours des premières années, des emplois ne soient pas remplacés par l’IA mais confiés à d’autres personnes mieux à même de travailler avec l’IA.

Si les travailleurs se retrouvent massivement au chômage, ils n’auront plus de revenus leur permettant de consommer. Pour éviter l’effondrement de l’économie, nous devrons réfléchir au concept de revenu de base. Mais nous en sommes très loin. Car aujourd’hui, de nombreuses entreprises ne trouvent pas suffisamment de personnel à cause du vieillissement de la population.

Qui seront les éventuels gagnants de la révolution de l’IA ?

Le développement de l’IA coûte très cher. Seules les très grandes entreprises technologiques disposent des moyens nécessaires pour investir massivement dans l’IA.

Le risque existe que l’IA divise encore davantage la société si seules les grandes entreprises sont capables de payer et deviennent encore plus puissantes. L’une des solutions possibles est une IA open source, ce qui la rendrait disponible pour tout le monde.

Les humains deviendront-ils inutiles ?

Supposons que les ordinateurs deviennent aussi intelligents – voire plus intelligents – que les humains. Existe-t-il une chance qu’un système d’IA intellectuellement supérieur décide que les humains ont fait leur temps ?

Il y a des raisons d’être à la fois inquiet et euphorique à propos du développement de l’IA. Il est important de bien gérer les risques liés à l’IA et de disposer d’urgence des règlementations adéquates. Pour les entreprises, il est vital de s’engager dans l’IA pour survivre.

AVERTISSEMENT

Ce texte est un résumé du podcast « On fait le point », enregistré le 20 mars 2023. Les opinions exprimées dans ce podcast et dans ce résumé sont celles du présentateur et des personnes interviewées et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de BNP Paribas Fortis.